Les Troubles Envahissants du Développement -TED- (peu à peu remplacés par le terme Troubles du spectre de l'autisme), incluent :
- Autisme infantile
- Autisme atypique
- Syndrome de Rett
- Autres troubles désintégratifs de l’enfance
- Hyperactivité associée à un retard mental et à des mouvements stéréotypés
- Syndrome d’Asperger
- Autres troubles envahissants du développement non spécifiés
- Trouble envahissant du développement, sans précision.
Les critères de diagnostic sont basés sur la triade autistique : trouble des interactions sociales, troubles de la communication, comportements répétitifs et restreints.
Une revue internationale sur 43 études publiées, réalisée par l’épidémiologiste E. Fombonne en 2009, permet d’obtenir des prévalences moyennes des troubles envahissants du développement. Le tableau détaille ces taux moyens, appliqués à la population des 0-19 ans en Guyane en 2017. Ces taux de prévalence ont été retenus par la Haute Autorité de Santé pour les appliquer à la population française.
Si on applique ces taux aux enfants de 0 à 19 ans de Guyane, on estime pour 2017 qu'environ 727 enfants pourraient être concernés par un trouble du spectre autistique en Guyane.
Les troubles envahissants du développement sans précision (ou non spécifiés), qui affichent un taux de 3,7 pour mille dans cette évaluation des prévalences, sont parfois considérés comme les plus soumis à spéculation. Une étude suédoise (Lundstrom S.) confirme en 2015 cette proposition : une étude menée sur 10 années montre qu’au sein de la nomenclature « troubles du spectre autistique », la fréquence de l’autisme « typique » reste stable, quand les autres troubles inclus dans le spectre augmentent.
En 2011, ce même épidémiologiste remarque que les estimations de prévalence augmentent fortement dans les publications récentes, comme par exemple dans les rapports des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). La prévalence de l’autisme se situerait entre 2 à 3 pour 1 000 individus, et celle de l’ensemble des troubles du spectre autistique serait de 9 à 12 pour 1 000 individus. Pour E. Fombonne, la variation des estimations de la prévalence serait due à une large gamme de facteurs, parmi lesquels :
- Evolution de la définition de cas, de l’autisme vers un spectre de troubles plus large
- Substitution de diagnostic, de la déficience mentale vers les troubles du spectre autistique
- Variabilité de la méthodologie des études.